Nom : ❝ Eleanë ❞
Âge : Environ 4-5 ans
Troupeau : Sarraia, bien que la solitude lui colle à la peau

Histoire : C'est lors d'un automne orageux que la grise posa pour la première fois ses prunelles noires sur le reste du monde. Sa famille au complet était à ses côtés avec sa mère aux premières loges qu'une immense fierté semblait conquérir à chaque fois qu'elle portait son doux regard sur sa fille. Rien ne laissait présager alors les tensions qu'ils régnaient alors dans le troupeau à ce moment-là : un jeune étalon prenait de prendre les rênes d'un clan d'une cinquantaine d'individus sans avoir la moindre expérience, après avoir détrôné l'ancien dominant. Tous redoutaient ses futures prouesses, mais ils se taisaient et ne disaient que rares fois, à voix basse et à demi tremblante, leurs regrets et leurs craintes. La mère d'Eleanë surprotégeait sa pouliche à un point tel que celle-ci ignorait totalement ce qui se passait au sein du troupeau, vivant une joyeuse enfance comme tout poulains de son âge, remplis de jeux et de découvertes. Aux yeux de la grise, tout semblait joyeux, sans aucunes ombres au tableau. Elle était heureuse et ce qu'il convenait à sa mère.

Mais un jour, la petite grise échappa à la surveillance de sa mère et un étalon peu fréquentable, bras-droit du nouveau dominant, l'amena un peu loin, à l'abri des regards curieux. « Tu ne devrais pas rester là fillette. » Pleine de fougue, la pouliche se mit à bondir autour du mâle, peu souciant. « Pourquoi ? Tu vas me faire du mal ? Tu sais, ma môman elle est plus forte que toi, elle va te faire plus de bobos que tu m'en feras grosse patate ! » Le narguant en lui tirant la langue, la pie s'amusait de la situation. Bien vite, il resserra son étreinte, calmant son jeu qui commençait doucement à l'agacer. « Si je te dis ça, ce n'est que pour ton bien. Je t'ai observé à plusieurs reprises à jouer avec les autres poulains et ton insouciance m'a profondément touché. Demandes aux tiens de fuir du troupeau pour qu'elle soit conservée, tu ne dois pas subir les événements qui approchent. » La poussant doucement avec les naseaux, l'étalon jeta un dernier regard à la pouliche avant de s'éloigner d'un pas décidé. Eleanës'empressa de rejoindre sa mère, inquiète au plus haut point. « Où étais-tu ? Je t'ai cherché dans toute la plaine, je ne t'ai pas trouvée. Ne t'éloignes plus comme ça, je me suis fait du soucis. » Sa mère la serra contre elle, soulagée, mais la petite femelle se dégagea bien vite de son étreinte. « Y a un grand monsieur qui m'a dit qu'il fallait s'enfuir, mais pourquoi ? » Confuse, la jument tenta de rassurer sa fille du mieux qu'elle pouvait. « Il a sans doutes voulu dire qu'il fallait que tu t'amuses plus que tu le fais déjà. » Naïve, la grise but chaque parole. Sa mère aurait dû l'écouter et partir tant qu'il était encore temps.

Bien vite, le clan connut les pires événements qu'il n'avait jamais encore traversé : le dominant pris alors toutes les femelles sous son aile et en fit son harem tandis que l'un après l'autre, les étalons furent chasser, poulains comme adultes. Eleanë était alors la seule pouliche jusqu'à lors et le dominant lui réservait un traitement spécial : il l'entraîna à être plus guerrière et moins naïve et il comptait bien en faire sa principale partenaire lorsqu'elle atteindrait l'âge de la maturité. Mais la grise était robuste et refusait catégoriquement tout ce que l'étalon lui enseignait. Celui-ci l'obligea tant bien que mal à suivre ce qu'il faisait et la pie, plus fragile et plus petite que lui, encaissait les savoirs sans broncher alors. Une part au fond d'elle se brisa alors et ses agissements devinrent spontanés et brutaux. Lorsque le dominant termina son enseignement, il autorisa la femelle à s'éloigner quelques temps du troupeau pour qu'une fois mature, elle revint vers lui pour devenir sa compagne. Mais Elenaë profita de cette occasion pour s'enfuir et ne jamais revenir, laissant sa pauvre mère derrière elle, la maudissant de ne pas l'avoir écouté. Mêlée entre douceur et brutalité, la grise ne savait plus comment réagir face aux nombreuses rencontres fortuites qu'elle fit lors de sa fuite. Souvent, elle s'efforçait à demeurer sage, mais bien assez vite les enseignements du dominant revenait et elle devenait agressive. Perdue alors dans une tourmente sans fin, elle entra sur le territoire sans avoir réellement de but si ce n'est de redevenir celle qu'elle était avant.

Caractère : Amitié et discorde. Fidélité et trahison. Amour et haine. Espoir et défiance. Douceur et brutalité. Confiance et doute. Faveur et hostilité.Tant de mots qui définissent la grise. Perdue entre deux mondes, elle redoute qu'un jour cela cesse. Elle tente vainement de sortir d'un des deux, éprouvant une envie de stabilité. Son humeur change au cours d'une rencontre et son interlocuteur se perds souvent. Bien décidé à rester muette sur son passé, elle préfère se murer dans sa solitude que de dissimuler dans la foule. Ses mots sont calculés avant d'être prononcer lorsqu'elle se décide à parler - très rarement - et chaque moment délicat est vécu intensément, à raison ou à tort. Gentille ou méchante, la poire reste à trancher.

Pseudo : Ysandre
Codes : Gnagnagna :28:
Comment avez-vous connu le forum ? : En me grattant le nez.
Autre chose ? : Dernier personnage avant longtemps  

En s'apercevant du caractère complexe d'Eleanë, Wrathful décide de la convoquer aux Percenuages pour lui confier sa première mission. Il lui explique la complexité de sa mission dans laquelle elle devra énoncer un événement inventé et prouver qu'il n'a jamais existé au cours d'une rencontre.

Tu l'auras compris, ta mission consiste donc à faire croire quelque chose et prouver son contraire dans le même sujet. Par exemple, tu peux avouer ta victoire lors d'un combat, alors que tu l'as perdu lamentablement. Si tu échoues, ta mission sera considérée comme inachevée et une autre, plus difficile, te sera confiée.